Xavier LORETTE
Tourquennois d'origine, à la frontière belge, Xavier LORETTE, 48 ans, manie depuis sa plus tendre enfance son très bon coup de crayon.
Il le doit à son père, peintre amateur.
Restait à cultiver ce don pour en faire son métier.
Imitant d'abord les grands maîtres flamands et hollandais il commence des études d'art plastiques à l'école St Luc de TOURNAI (Belgique).
"Au début des années 70, j'ai exercé plein de petits boulots au gré de mes pérégrinations " se souvient-il," Passant allègrement de l'hôtellerie en Afrique Noire aux bibliothèques feutrées des paquebots, que ce soit au Moyen Orient ou encore dans le bassin méditerranéen".
De ses escapades, il en ramène des senteurs, des odeurs et des lumières incomparables.
Ses séjours croisent des noms de capitale ou de grandes villes comme MILAN ou LONDRES.
"J'ai été viré de partout par refus de l'autorité. C'est mon exigence de liberté."
Sa rencontre avec Guyonne, sa future épouse, va lui permettre de se consacrer totalement à la peinture.
Dès lors, il se sédentarise près de la Belgique pour laisser libre cours à son imagination et devient un "Voyageur Immobile".
L'influence de Guyonne sur sa peinture sera essentielle.
Le nu féminin est omniprésent comme l'est tout autant la dimension fantastique de ses rêves d'enfant. L'imaginaire est toujours extirpé du réel.
On se noit dans les profondeurs d'un lagon, on se baigne dans la partition d'un chef d'orchestre battant la mesure dans l'océan, on se perd dans le trouble que suscitent les corps, mais plus encore les visages féminins, autant d'expressions songeuses.
"Je suis un peintre du Nord" revendique t-il ! "Je me nourris de ses paysages, de sa culture et des charmes de ses rivages."
Etre humble pour mieux appréhender son art, se remettre en question, se soumettre à la critique du public, à tout cela Xavier LORETTE ne peut être hermétique.
"J'éprouves une lassitude quand je ne peins pas !".
